samedi 26 décembre 2009

I, 4. Les cours de Hatha-yoga

Yoga-Sutras de Patanjali

"Ishvara est un être particulier, qui n’est pas affecté par la souffrance, l’action et ses conséquences. En lui est le germe d’une conscience sans limites. Echappant à la limite du temps, il est le maître spirituel, même des anciens. On le désigne par Om. La répétition de ce Mantra permet d’entrer dans sa signification. Grâce à cela, la conscience périphérique s’intériorise, et les obstacles disparaissent"


Les cours de Hatha-yoga m’ont apporté beaucoup, et pas des moindres : celui de mater des culs dans toutes les positions possible. Mais au-delà de la jouissance par les yeux, je me devais de trouver l’origine de certaines perturbations nocturne. Et par un jeu de hasard, en étudiant des ouvrages hétéroclites, allant d’Allan Kardec, en passant par Huxley, et autre swami Vivekânanda, j’en vins à l’asservissement du corps par l’esprit… Ce qui me parlais. En effet, vers l’âge pour le collège, mes nuits n’en étaient pas. Chaque fois que j’atteignais le stade hypnagogique, celui-ci s’arrêtait pour ne laisser que la catalepsie et une sensation de fuite du corps, autrement appeler en psychiatrie autoscopie…
Autant dire que ces OBE ( Near death Expériences ) m’ont plus que marqué lorsque j’étais jeune…

L’esprit est un singe ce balançant de branche en branche… C’est lui le véritable ennemie. celui qui vous ment perpétuellement et transforme les expériences par l’analyse du passé.
J’ai donc pris l’habitude de le restreindre, de l’étouffer. Le combat engagé est de longue haleine, car tout comme notre machine biologique tend vers la dispersion de nos gènes à des fins de survie; « Lui » est subtile et revêt diverse forme; sa plus grande force est de nous faire croire qu’il n’existe pas…

C’est ainsi que fort de cette déduction, j’entrepris un voyage intérieur en Inde. J’expédia donc les affaires courante, envoya chier mes collègues, pris un billet aller simple et me retrouva devant un feu crématoire sur les bords du Gange à Bénarès.
Je me laissa balancer par la multitude, ne faisant que suivre les fourmis, dans un but qui m‘échappait. L’errance a quelque chose de jouissif, car l’on est assujetti à aucune contrainte d’échéance…
Je me faisais l’impression d’être un spectateur d’MTV, halluciné par les couleurs et les flash : phallus oint d’huile, Anuman grimaçant, fumées d’encens…
Prendre des chemins détournés à cela d’intéressant que l’on peut trouver des réponses inattendus.
Et c’est donc en parcourant les montagnes qu’au croisement d’un chemin, je rencontrais un homme blanc, vêtu de cendre et arborant un collier d’ossements… Il tenait un trident et se portait sur un pied, l’autre reposait sur la cuisse, au-dessus du genoux. Ses yeux furieux étaient ceux de Kali, mais son expression de peau était lisse… Je n’avais jamais vu une telle profondeur dans un regard, qui soutenu, m’interpella dans un anglais parfait : « You’re voyaging throught strange seas of thought, alone ? ( Vous voyagez sur les mers étranges de la pensées, seul ? ). »
- Je suis perdu. Dis-je, accablé par le soleil à son zénith.
« Qui ? : « Je », ça n’existe pas ! Tu as un dilemme à résoudre ! Abandonnes toutes espérances, car tu n’es : « ni ceci, ni cela ! ».
Dans un tourbillon d’ondes sonores, il brandit son trident, et le frappa au sol. A chaque secousse, sortirent des arbres environnant, des visages sculptés de toutes les expressions humaines possibles…
J’eus l’effrayante sensation, de bouches se ruant sur mon visage, afin de s’en repaitre…
« De la personnalité naît la connaissance fausse des choses ! Nourris toi du lait de l’incompréhension et meurt ! Ou prends les clefs de ton geôlier ! ».

En d’autres temps, les maîtres enjoignaient les disciples à la plus grande solitude. Ceci à fin de créer leur propre Dieu, par la force d’une concentration sans failles.
Ils devaient en ressentir la présence en y apportant le plus de détails possible en n’omettant aucun sens. Jusqu’à voir et communiquer avec leur création, incarné au fil des années. Ce faisant, l’illumination pouvait advenir, lorsque le sage déconstruisait le subterfuge auquel l’anachorète s’était attaché…
Si le désir de spiritualité est en effet à un moment donné de l’existence, et souvent sur la fin, une nécessité pour certains; j’avoue en avoir perdu le goût, car non contant d’abêtir, il rend faible…
Non, en fin de compte j’avais préféré opter pour un voyage en Thaïlande. Il y a aussi des temples… Mais avec des néons bleus et rose, et d’innombrable tentations pour endurer sa foi…
Je suis dans un bar à pute tenu par un expatrié. Une fille sur les genoux et un whisky-coke dans une main. J’observe le petit jeu des Lady-boy attirant le père de famille en voyage d’agrément…
Le regard encore voilé… le reflux du rêve ce brise sur les côtes de Pattaya… Le jet-flag c’est tuant, surtout avec air china !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire