Le dix-neuf. 93.
« Une fille lui branle le trou du cul avec le manche des verges, une seconde le fouette sur les cuisses et le vit, par-devant : c’est ainsi qu’il décharge sur les tétons de la fouetteuse… ».
Sade. Les 120 journées de Sodome
D’avant en arrière, et de plus en plus profondément, elle avalait ma queue. Ses lèvres humides glissaient langoureusement sur mon vit jusqu’à la garde. De façon à m’exciter d’avantage, elle me malaxait également les testicules et exagérait le bruit de la succion.
Elle voulait absolument connaître le goût de mon sperme. Je l’observais, accroupit sur moi en 69, ses seins ballant frôlant mes cuisses, son vagin légèrement ouvert après la pénétration… La scène, se jour là, de Marie usant de tout son souffle pour me faire venir, m’attrista. Et en vérité, malgré toutes les images de pornographie inscrite dans ma mémoire, je n’arrivais pas à éjaculer dans sa bouche… Et elle m’en voulais, car cela signifiait dans son esprit que mon désir pour son corps n’était plus suffisant… Elle voyait juste. Notre relation était jeune, et déjà entachée par les habitudes qui vieillisses avant l’âge. Un manque d’imagination certainement… J’avais besoin de stimulations, de sensations beaucoup plus fortes, à mêmes de me faire jouir comme aux premiers jours…
Dans mes relations de bars, je connaissais un aficionados des parties techno. Il m’assura que les trips les plus jouissif de sa vie avaient eut lieu sur les pistes de danse sous « plombs ». Alors j’emmena Marie à La Mecque d’un de ses festivals. Trouver des extasies fut très simple, il suffisait d’aller faire un tour aux toilettes, véritable supermarché de la drogue… Je savais que nous pourrions nous retrouver en communions par le shoot de Dopamine qu’entraînerait le petit cacheton blanc. Elle était prête à tout pour me reconquérir, même à y risquer sa santé… Effectivement, la substance utilisée pour la baise est un feu d’artifices de sensations nouvelles. On y prit notre pied… Toutefois, il y avait le revers de la médaille. Comme le savais très bien cet « ami », qui pouvait « taper » jusqu’à une douzaine de « pils ». L’expiration de l’excès chimique s’accompagne d’une dépression…
Ainsi nous prenions l’habitude d’user de cette drogue à chaque rapport, lorsque nous pouvions en trouver. Et très vite, elle y ajouta d’elle-même des dérivés morphiniques qu’elle subtilisait dans les pharmacies des structures de soins dans lesquelles elle travaillait… « Pour que la descente soit plus douce mon chérie ».
Le rendez-vous était pris de longue date, pour que je rencontre enfin ses parents lors d’un dîné. Ce fut d’anthologie, et ils ne sont pas prêt de l’oublier… Légèrement cocaïné, je sortais d’une conférence sur « la santé mentale dans les prisons », pour gagner juste après leur domicile.
Je fus accueillis par la mère, à l’accent méditerranéen. Marie avait des origines Italienne de par sa grand-mère maternelle, et Bretonne de par son père… qui après une poignée de mains virile, me dit de prendre place au salon. Il y avait déjà Marie et son frère. Celui-ci était un sacré trublion, au look de skater avec comme ambition de devenir trader. Il était à l’Université et préparait un diplôme d’économie, avec option mathématiques financière. Un Madoff en herbe. J’avais déjà eu l’occasion de le rencontrer dans un bar du nom « Le Spart », une boîte fréquenté par nombre de gays et lesbiennes où l’on pouvait prendre du poppers. Je me « finissais » souvent le week-end, dans ce noble établissement…
- Alors nous avons enfin l’occasion de vous voir Siegfried. Vous y avez mit le temps ! Me dit en souriant le père. J’ai tout de suite aimé le bonhomme. Il était affable et directement familier. Avec des yeux bleus dont l’intelligence jaillissait.
- Et comme ça vous êtes psychologue ? moi-même je contribue à la santé mentale, du côté des fabricants de médicaments.
- Vous fabriquez les malades de demain alors ! merci pour votre contribution… Dis-je sur le ton de l’amusement.
La mère était assise sur une chaise, bras croisés. Un air de prozac sur les lèvres…
Le frère se marrait. Et ouvrait une bouteille de champagne. Quant à Marie, elle me donnait des coups de coude.
- Vous avez un magnifique appartement, et quel beau piano; qui d’entre vous en joue ?
- C’est notre seconde fille, la benjamine. Elle l’a reçu pour sa confirmation. Êtes-vous chrétien jeune homme ? Demanda la mère.
- Pour tout vous dire, je suis Raélien. Je pense que Dieu vient des étoiles. Les Eloïmes sont parmi nous…
Marquant un temps de pose, je dus rire de son expression de dépit. Tout le monde compris la vanne sauf elle…
- J’imagine que vos études ont instillé le doute sur la croyance en un Etre supérieur ? Rétorqua le père pour rompre le silence gêné; suivit par le regard curieux du matheux. « Moi-même j’ai des difficultés à l’appréhender. Que de guerres commit en son nom ! De l’Inquisition en passant par les terroristes islamistes… Où pouvait-il être lors de la Shoa ? Sans parler de son représentant sur terre, au silence assourdissant alors que l’on détruisait de façon industriel des êtres humains ? »
J’opinais du chef. « Oui, oui, et toutes ses conneries sur la transsubstantiation; la croyance en l’Enfer et la damnation éternelle inventé au Moyen-âge pour asservir les esprits… L’Eglise fut la vassale du Roi, pour établir son pouvoir temporel ».
- La troisième République a institué dans la Constitution la notion de laïcité à laquelle je suis très attaché. Même si ma femme est une fervente catholique, cela à le mérite de la mixité dans notre famille. Nos enfants sont libres de penser ce qu’ils veulent…
Damien, le fils, leva son verre et proclama : « Dieu est mort, vive l’économie de marché ».
Ont entendit un bruit de vaisselle dans la cuisine, la mère si était réfugiée…
J’appréciais le surréalisme du frère et sa vivacité d’esprit.
- Tu sais, dis-je. Que la création du monothéisme est la pierre fondatrice qui a extirpé l’individu de la masse et se faisant, conduit au Capitalisme par un long processus… Amenant à la théorisation d’un corps sociale composé d’individualités égoïstes, dont la somme supérieur aux parties, produisait la prospérité et le bien…
- Moi je m’en fou, je fais des tunes en bourse. J’utilise des « turbos put » ou des « call » sur l’analyse graphique sans me prendre la tête avec les fondamentaux macro-économiques…
J’adorais vraiment ce gamin… Je lui fis un clin d’œil complice. Et le père d’alimenter : « la globalisation financière crée des bulles de plus en plus énormes; regardez ce qui ce passe actuellement lorsque le prix des denrées alimentaires fluctues au gré de la spéculation. Elle amène la famine… », donnant une tape amicale à son fils.
- Exacte, exacte ! Le commerce triangulaire de la traite des noirs, c’était une répétition générale. Nous sommes maintenant tous, à divers degré, les nègres de ceux qui détiennent le capital !
La mère apparut de nouveau. Avec les plats, essentiellement composés de viande : « Nous ici, nous sommes carnivore. J’espère que vous apprécié et que vous n’êtes pas végétarien ? »
- J’ai pu l’être à l’époque, mais n’étant pas diététicien, j’avais une carence en protéines que je n’arrivais pas à compenser. En raison d’une mauvaise hygiène de vie, je l’avoue… donc je suis vite revenu à un régime normal.
« Ha ! Et bien ça me fais plaisir ! Et toi ma fille, qu’est-ce que tu as ? Tu ne dis quasiment rien aujourd’hui ? ».
La maîtresse de maison m’indiqua la place d’honneur, en bout de table. Comme de coutume pour leur hôte, je devais m’y installer.
Dans une pose théâtrale Marie s‘exprima : « J’ai quelque chose d’important à vous dire. J’ai mis longtemps à l’admettre, je n’étais pas tout à fait sûr… Siegfried…, je suis enceinte ! », elle sanglotait en mordant ses lèvres pourpres…
Maman se rua sur elle pour l’embrasser. Le frère mastiquait son poulet. Le père posa ses couverts en ce retournant vers moi. Et moi je vis un tunnel avec une lumière au bout, et ma vie défiler devant mes yeux. Monsieur remonter à la surface, disant que toutes les bonnes choses avaient une fin. Comme en échos me revenait sa réflexion sur sa sœur, première partout, même à polytechnique, « et maintenant elle veut faire un bébé. Elle a vraiment tout programmé celle là ! ». C’était plutôt elle, Marie, qui calcula son coup pour m’avoir. Enfin il y aurait une prise sur moi. Je me sentais pris au piège, comme dans mes cauchemars les plus durs où il est impossible d‘échapper à ses assaillants.
Les femmes enceintes m’ont toujours fait peur. Il y avait même un mouvement de répulsion chez moi lorsque je pouvais en apercevoir une. Peut-être parce qu’elles hébergeaient d’autres êtres dans leur matrice. Et cela me ramenait à l’étranger que je portais en moi-même. Celui que je ne nomme pas, que je ne souhaite plus invoquer. Avec qui j’ai eu tant de mal à me départir lors de ma traversé du désert. Mais ça poussait de nouveau. Le choque à détruit le caisson de sécurité que j’avais si patiemment édifié, au prix d’une immense maîtrise, à réfréner ses assauts.
Pourquoi ne te suffis j’ai-je plus ? Ô ma douce Marie ! Qu’ai-je fais pour que tu m’assassines si lâchement ? Voulais-tu réellement que du fruit de tes entrailles, vagisse le prématuré de nos errements ?
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