Handsome man ! where you’re going ?
Une Thaïlandaise
J’allais souvent au Mc Donald’s, par commodité. Un menu multipliait par dix, le prix d’un repas Thaï pris dans une gargote adjacente… Une jeune fille sale, que j’avais déjà aperçu sur le fronton de mer, danser énergiquement et invectiver le ciel; s’assit à côté de moi. Elle ne parlait pas Anglais, et je doutais qu’un natif l’eut compris. J’imaginais qu’elle devait être sous l’effet du « Yaba », Laurent m’avait dit que cette drogue très courante, car peu chère, dont l’effet ressemblait aux amphétamines, faisait des ravages dans les esprit… Mangeant mon cheeseburger, elle me fixait pour attirer mon regard que je voulais fuyant. Avez-vous l’image de ses gamines triant les déchets des grandes villes dans d’immenses déversoirs ? Elle ressemblait à l’une d’entre elles. A ceci près qu’elle portait un tatouage de protection bouddhiste sur l’épaule…
Je lui tendis un coca cola, qu’elle refusa. Murmura quelque chose et fouilla dans son petit sac un moment, jusqu’à y trouver une culotte défraîchit qu’elle me tendit. La pièce de tissu était imprimée de petit cœurs… Devais-je comprendre qu’il s’agissait d’une invitation à voir si elle en portait une ?
Toute cette mauvaise graisse me portait sur l’estomac et menaçait de rompre l’homéostasie de mon organisme. J’avais besoin d’un bon « full massage », administré par des mains expertes.
Après m’être déchaussé, j’entrais dans un milieu d’apaisement, à la musique douce d’une fontaine et aux odeurs d’eucalyptus. J’optais finalement pour un massage avec des huiles essentiels. Nu, et sirotant un verre d’oranges pressées; j’attendais munis d’une serviette et avec quelques frémissements d’impatience, la professionnelle de cet art ancestrale du bien être. Dans la pénombre elle s’avança vers moi et m’enjoint de « turn back ». La force de ses pressions n’étaient pas désagréable, mais j’avais connu bien mieux. Derrière moi, dans une autre cabine, j’entendais des exclamations, et des « hum ! Ha ! Very good !» de plaisir d‘un British en extase. La voie rauque de ma masseuse, ne me laissa plus aucun doute, lorsque je me remis sur le devant. C’était une Lady-Boy. Et au-delà de cette désagréable sensation de ce faire tripoter par un mec, elle-il ne cessait pas d’éternuer, et de sniffer ca « médicine » sous forme de tube à rouge à lèvre. Je lui dit clairement ce que j’en pensais. Et écourta la séance.
Je n’ai pas donné de « tips » ( pour boire ); et m’en alla frustré, avec ma trique sous le bras…
Dans ce petit monde, la moitié des Thaï étaient des homosexuels. Si les Asiatiques sont passés maître dans la contrefaçon, leurs plus belles réalisations se trouvaient greffées sur eux-mêmes… Je cru tomber des nues lorsqu’au « Witchcraft », l’on me dit que toutes ces belles créatures se trémoussant étaient génétiquement des hommes. Il faut dire qu’elles étaient trop belles pour être vraies. Et un observateur averti pouvait examiner si la belle avait ou non, une pomme d’Adan…
Plusieurs théories s’affrontaient. Laurent me les énuméra « Premièrement, les petits garçons dorment souvent, jusqu’à un âge avancé, 14-15 ans des fois, dans le lit de leur mère. Deuxièmement, et c’est beaucoup plus probable… La plus grande source de devises entrant dans cette partie du pays, provenant essentiellement du sexe, ils font comme les femmes. Ce fardent pour faire la pute… Okay, l‘imitation s‘arrête là, ils se calquent sur le comportement de leurs sœurs, mais c‘est sur-joué, on dirait la cage aux folles version trash !».
Me soulant, et racontant mes déboires à un Français du Club66. Il m’avait dit pour me réconforter : « Je suis sûr que dans le tas, tu as dû t’en faire un ! ». Le type était un habitué de la Thaïlande, c’est simple, il y venait une fois tous les trois mois en moyenne. Il travaillait sur une plateforme pétrolière… Après avoir finit sa pizza sur la terrasse, il se fit faire une pipe dans les toilettes du club, par l’une des filles qu’il avait repéré à l’étage, et qui jouait au billard avec ses copines. Moi, je restais assis sur un fauteuil d’imitation cuir, blanc. Habillé de mon col Mao, je trônais sur la rue avec à côté, mes peanuts et mon whiskey-coke. J’observais la cour des miracles…
Il devait être dix-neuf heures, j’attendais mes nouveaux amis; fraîchement débarqué sur la terre des sourires et des orchidées. C’est accompagné de mes deux camarades d’Aquitaine, et d’un Canadien, que nous sommes allés Soi6 avec un bath bus. Sorte de 4x4 dont l’arrière muni de bancs, pouvait transporter jusqu’à 8 ou 10 personnes. Ils avaient eu vent que dans cette rue, un bar du nom le « King-Kong » ont pouvait doigter et se faire sucer par les stripteaseuses, chose qu’il n’était pas possible de faire dans les endroits plus touristique de Pattaya… Sans aucun doute, on ne les avait pas trompé. Le bouge était remplit de clients, pour la plus part Américains, sans doute un groupe en excursion… Les uns lançaient des billets de cents baths aux quelques filles qui restaient sur le podium, tandis que les autres s’activaient sur les banquettes. Une odeur plus que suspecte et à y voir de plus près, les petites n’étant pas à proprement parler des « canons »; nous nous sommes enfuit vers un Beer bar plus accueillant. C’est là que le Canadien à rencontré une jeune-fille qui ressemblait plus à une collégienne qu’à une femme. Elle lui fut présenté par la mama-san elle-même, qui s’avérait être sa mère… Le Canadien, qui il faut le préciser, était acteur porno dans son pays, avait des goûts particuliers pour les toutes jeunes. Son ID card autour du coup, elle me la montra après beaucoup de tergiversations. Elle avait 15 ans, d’après le calendrier Thaï… « No problem ! No problem !». On lui a dit que ce n’était pas très correct, mais dans la langue de Shakespeare « Fuck you ! Give up ! », vint clore le débat sur l’aspect éthique des choses. Autres pays, autres mœurs dirait Laurent…
Les deux Bordelais étaient de gai lurons. Amis de longue date, j’appris à les connaître dans la moiteur de l’hiver de cet autre côté du monde. Michel était comptable, et n’avait pas un physique avantageux. Son nez assez long, donnait un aspect lubrique dans ce qu’il dégageait. Il était comme un fou ici, et n’arrêtait pas de ce retourner vers tous les objets de désir. Sans détour, il me dit « On a pris dix jours de vacances, et crois moi mon pote, je vais en profiter un max. Regarde moi, je sais que je ne suis pas un top-modèle. En France, j’aurais de la chance de baiser une fois l’an, et encore ! » Il exagérait tout de même un peu. « On peut tout avoir dans ce pays, il suffit d’avoir la money. Et c’est rien. Dis toi qu’en France, une pute, elle te coute une centaine d’euros. Pour ce tarif, j’en ai 5 à 10 des petites Thaï. Et pas des tromblons ! ». Son ami attaquait un jeux de puissance4 avec une entraineuse…
Mais moi, je commençais à m’ennuyer ferme. Tous ces discours rebattu, entendu à de multiple reprise. Déjà plus d’un mois que je m’étais expatriée. J’avais toutes les clefs de la ville, il me suffisait de les ouvrir. L’alcool, et la facilité d’accès au sexe en avait laissé plus d’un dans des états pitoyable. Tel que Mario, rencontré au début de mon séjour. Je l’ai finalement recroisé. D’humeur joyeuse et bon enfant. Il était devenu terne, et faisait peine à voir. Dépenaillé avec une barbe de six jours, exhalant une diversité de liqueurs. Il m’expliqua que sa famille lui manquait. Enfin sa fille, qu’il avait laissé en compagnie de son ex femme. L’e-mail qu’elle lui envoya, l’avait totalement anéanti. D’après ce que je compris, elle lui demandait de revenir à la maison, que tout pouvait s’arranger. Elle l’attendait. Et il savait que le temps était son ennemie; et les sentiments, de positifs, pouvaient se changer rapidement en haine, par l’abandon…
Ma rencontre avec une aristocrate Thaïlandaise fut un tournant décisif dans la progression inéluctable de mon systématisme à repousser les limites de la « Raison ».
Peu à peu, je découvrais le véritable dessein qui m’avait poussé à en arriver à ces extrémités. A chaque pas en avant dans cette direction, un chiffre du barillet s’enclenchait. Et bientôt le cadenas serait ouvert…
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